Titre : |
Miette |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Pierre Bergounioux, Auteur |
Editeur : |
Paris : Gallimard, 1996 |
Collection : |
Folio + collège, ISSN 0768-0732 num. 2889 |
Importance : |
148 p. ; 18 x 11 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-07-040078-2 |
Prix : |
4,60 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
20e siècle Famille Généalogie
|
Mots-clés : |
Limousin (province) génération patrimoine |
Résumé : |
Le haut plateau granitique du Limousin fut l'un des derniers refuges de l'éternité. Des êtres en petit nombre y répétaient le rôle immémorial que leur dictaient le sang, le sol et le rang. Puis le souffle du temps a emporté ces hauteurs.Miette est le prénom d'une femme, un diminutif de Marie qui n'est guère diminué. Miette n'est pas un livre abstrait, il dit les gens, les décrit, les nomme, Miette, Pierre, le mari, les filles, Lucie et Octavie, les fils, Adrien et Baptiste. Il dit la terre. Les vies tracées, acceptées, et les retours à la case départ, à supposer que l'on parte, pour garantir ce temps immobile. Une éternité consentie qui n'empêche pas les destins. Adrien, les mains habiles, les mains qui pensent, quarante ans à Paris et retour. Octavie, l'Ecole normale supérieure, mathématicienne, et retour, institutrice célibataire, passée à Toulouse au lycée Pierre-de-Fermat et qui à l'âge de la retraite se demande bien pourquoi il n'existe pas trois nombres tels qu'élevés à une puissance égale, supérieure à deux, la somme de deux d'entre eux égale le troisième. Et Lucie qui «entrait bru dans une ferme à peine distante d'une lieue». Et Baptiste, l'aîné, la force de la nature qui força la nature à changer ses champs en forêt, lui seul qui sentait que plus rien ne serait comme tout avait toujours été, et qui vendait l'hiver du vin de bordeaux aux Belges.Bergounioux dit leurs vies, leurs gestes, leurs outils, leur travail incessant, leurs guerres, leur paix, leur mort. Il dit surtout qu'ils sont les derniers à avoir trois mille ans et qu'entre eux et nous, des vaisseaux ont brûlé. Ceux-là «se sont gardés des réflexions inutiles, des nuisibles pensées. Ils n'ont pas arrêté, laissé leurs mains pendre, inactives, si ce n'est un dixième de seconde, tous les vingt ans, pour la photographie. Elle les montre tels qu'ils auront été, déterminés, eux-mêmes, sans reste ni réserve, tels que l'heure et l'endroit l |
Nature du document : |
fiction |
Thème de fiction : |
Philosophique/Société |
Genre : |
roman |
Miette [texte imprimé] / Pierre Bergounioux, Auteur . - Paris : Gallimard, 1996 . - 148 p. ; 18 x 11 cm. - ( Folio + collège, ISSN 0768-0732; 2889) . ISBN : 978-2-07-040078-2 : 4,60 Langues : Français ( fre) Catégories : |
20e siècle Famille Généalogie
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Mots-clés : |
Limousin (province) génération patrimoine |
Résumé : |
Le haut plateau granitique du Limousin fut l'un des derniers refuges de l'éternité. Des êtres en petit nombre y répétaient le rôle immémorial que leur dictaient le sang, le sol et le rang. Puis le souffle du temps a emporté ces hauteurs.Miette est le prénom d'une femme, un diminutif de Marie qui n'est guère diminué. Miette n'est pas un livre abstrait, il dit les gens, les décrit, les nomme, Miette, Pierre, le mari, les filles, Lucie et Octavie, les fils, Adrien et Baptiste. Il dit la terre. Les vies tracées, acceptées, et les retours à la case départ, à supposer que l'on parte, pour garantir ce temps immobile. Une éternité consentie qui n'empêche pas les destins. Adrien, les mains habiles, les mains qui pensent, quarante ans à Paris et retour. Octavie, l'Ecole normale supérieure, mathématicienne, et retour, institutrice célibataire, passée à Toulouse au lycée Pierre-de-Fermat et qui à l'âge de la retraite se demande bien pourquoi il n'existe pas trois nombres tels qu'élevés à une puissance égale, supérieure à deux, la somme de deux d'entre eux égale le troisième. Et Lucie qui «entrait bru dans une ferme à peine distante d'une lieue». Et Baptiste, l'aîné, la force de la nature qui força la nature à changer ses champs en forêt, lui seul qui sentait que plus rien ne serait comme tout avait toujours été, et qui vendait l'hiver du vin de bordeaux aux Belges.Bergounioux dit leurs vies, leurs gestes, leurs outils, leur travail incessant, leurs guerres, leur paix, leur mort. Il dit surtout qu'ils sont les derniers à avoir trois mille ans et qu'entre eux et nous, des vaisseaux ont brûlé. Ceux-là «se sont gardés des réflexions inutiles, des nuisibles pensées. Ils n'ont pas arrêté, laissé leurs mains pendre, inactives, si ce n'est un dixième de seconde, tous les vingt ans, pour la photographie. Elle les montre tels qu'ils auront été, déterminés, eux-mêmes, sans reste ni réserve, tels que l'heure et l'endroit l |
Nature du document : |
fiction |
Thème de fiction : |
Philosophique/Société |
Genre : |
roman |
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